Ici ou ailleurs, un puits ou un forage d’eau est un ouvrage complexe permettant l’exploitation de la zone aquifère du sous-sol… sans la dégrader!

C’est aussi parmi les sources d’approvisionnement en eau les plus ancestrales. Si dans les pays développés, un forage ou un puits domestique est bien souvent un ouvrage d’agrément ou de substitution, dans les pays en développement comme en Afrique, il apporte une ressource vitale qui mérite, dans un cas comme dans l’autre, toute l’attention pour préserver la qualité sanitaire de l’eau consommée, mais aussi protéger nos ressources en eau douce.

Le captage vertical de l’eau contenue dans les interstices ou dans les fissures d’une roche est remontée au niveau du sol grâce à une pompe, manuelle ou motorisée.

L’évolution technologique des systèmes de pompage nous donne désormais l’opportunité de reconsidérer l’existant, essentiellement des pompes à motricité humaine, en apportant une réponse de réhabilitation par des systèmes de pompes solaires et de potabilisation.

La qualité de conception d’un forage est alors primordiale sur la qualité du pompage.

Pour plus d’explications en video :

 

Comme toute construction, un forage vieillit, mais il est donc difficile d’avoir une idée de son état sans procéder à des investigations spécifiques.

Les principaux problèmes rencontrés sont souvent liés à la conception et la qualité des équipements utilisés.

Au-delà de la qualité chimique de l’eau qui peut avoir des conséquences sur le matériel d’équipement (risque de corrosion, de détérioration), la qualité de la filtration a un impact direct sur la durée de vie de la pompe.

Cela peut avoir une incidence sur son fonctionnement, particulièrement lors d’installation de pompes solaires, plus fragiles et moins “rudimentaires” que les pompes à motricité humaines (PMH) :

  • Une eau chargée en sable fin ou limon, et d’autres substances abrasives peut contribuer a une usure prématurée du dispositif.
  • Les PMH sont de conception simple et robuste, alors que la mutation vers du pompage autonome solaire fait appel à une technologie plus exigeante quand à la qualité de l’eau pompée avec, à terme, des risques de pannes et la difficulté d’y apporter la maintenance nécessaire.

C’est pourquoi, anticiper, c’est s’inscrire dans une gestion durable des projets de développement d’accès à l’eau potable :

les forages doivent être régulièrement entretenus et une inspection doit obligatoirement être réalisée pour connaître précisément « l’état des lieux» des ouvrages, l’impact que cela peut avoir sur l’environnement et la santé, et les responsabilités préventives que nous devons assumer en connaissance de cause.

Les conséquences de certaines négligences collectives, par ce cycle pervers que nous imposons, pourraient s’avérer irréversibles… durablement, tant sur la qualité du sous-sol, que sur celles des eaux qu’il véhicule augmentant ainsi les risques sanitaires.

Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général.

Il convient alors de définir les dispositions à prendre pour offrir un service de qualité durant de longues années, s’inscrivant dans une obligation de résultats pour les usagers, tant dans la conception que la réhabilitation des puits et forages existants :

 

1- Capot étanche cadenassé/tête de forage

2- Margelle béton

3- Prétubage

4- Cimentation

5- Tubage

6- Bouchon d’étanchéité

7- Massif filtrant/ centreurs

8- Tubes crépinés

9- Tube de décantation

10- Bouchon de fond

Chacun de ses points revêt une importance capitale pour l’usage et prévenir des risques environnementaux et sanitaires :

  • L’équipement de l’ouvrage doit permettre d’extraire l’eau de la nappe que l’on souhaite exploiter tout en préservant cette eau des pollutions depuis la surface ou par les eaux d’autres nappes.
  • Pour se préserver des infiltrations depuis la surface, l’ouvrage doit être impérativement équipé d’un tubage de tête cimenté (prétubage) et d’un capot de fermeture étanche et verrouillable (points 1, 3 et 4).
  • La margelle de béton armé ou bordure verticale d’une dizaine de centimètre d’épaisseur qui entoure l’ouvrage est conçue de manière à éloigner les eaux de ruissellement et de surface de la tête du forage (point 2).
  • La partie de l’ouvrage séparant cette tête de puits de la zone à capter doit également être équipée d’un tubage étanche cimenté pour garantir l’isolation parfaite des différentes ressources (points 4 et 5).
  • La zone de forage entre la cimentation et le massif filtrant doit être étanchée par un bouchon de billes ou granules d’argile (point 6).
  • La zone de captage de l’eau doit être remplie par un massif filtrant de graviers roulés calibrés correspondant à la granulométrie du sol (point 7).
  • L’ouvrage doit être équipé de tubes crépinés correspondant à la géologie du terrain, mais également au débit d’eau attendu (point 8).
  • Il est à prévoir en dernier lieu un tube de décantation ainsi qu’un bouchon de fond pour s’assurer d’une qualité d’eau pompée optimale. (points 9 et 10).

Tous ces équipements doivent être choisis en fonction de la typologie du forage suivant la succession des terrains traversés.

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