Les eaux souterraines stockées dans les nappes aquifères sont généralement plus fiables que l’eau de surface (nappe phréatique), qui, par définition, est réputée non potable par les impuretés et les polluants qu’elle véhicule.
Si le filtrat naturel du sol, par l’effet de la montée en température et de la pression, permet, durant des milliers d’années, une certaine épuration de l’eau, ce processus naturel est désormais contrarié par la quantité toujours croissante de polluants que nous rejetons.
Le risque que ces contaminants atteignent les forages ou les puits est réel, et nous en sommes tous responsables par nos comportements.
Nos usages domestiques, comme le ménage, l’entretien, les soins d’hygiène et médicaux, en sont aussi la cause, avec notamment des résidus de médicaments, de produits cosmétiques ou de détergents… des microorganismes pathogènes comme les bactéries ou les virus.
Ces produits chimiques et les micropolluants sont facilement solubles et se disséminent dans nos réserves d’eaux souterraines.
Ils peuvent aussi infester les forages ou les puits éloignés grâce aux courants souterrains de l’eau.
Si les stations de traitement des eaux usées éliminent la plupart de ces molécules, mais pas toutes… 20% des habitants utilisent encore un assainissement non collectif (ANC), plus ou moins efficace, à proximité duquel on trouve bien souvent un puits ou un forage domestique, dont la dégradation avec le temps ou la mauvaise conception en font un vivier et un vecteur potentiel idéal de pollution directe des zones aquifères.
Au delà du risque sanitaire pour l’usager, tant par l’eau qu’il peut consommer, que celle qu’il utilise pour cultiver ou abreuver ses animaux, cette situation peut avoir des effets dévastateurs sur nos réserves en eau douce et sur les captages d’eau des collectivités.
Au cours de ces quarante dernières années, ça n’est pas moins de 4300 captages d’eau souterraines qui ont été fermées pour cause de pollution !
Une fois que les eaux souterraines sont polluées, il devient extrêmement compliqué et coûteux d’enlever la contamination… et encore, quand cela reste possible !
Il convient, à minima, de respecter la distance règlementaire de sécurité de 35 mètres entre un assainissement non collectif et un ouvrage de captage d’eau.
C’est aussi pourquoi ces installations doivent être conçus dans les règles de l’art (Coupe forage animation Earth Control) ,et régulièrement entretenus.
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de puits ou forages domestiques, abandonnés, vieillissants ou mal conçus, deviennent une source de pollution sur notre territoire.
Une inspection doit obligatoirement être réalisée pour connaître précisément « l’état des lieux » des ouvrages et les conséquences que cela peut avoir sur l’environnement et la santé, afin de définir les actions préventives que nous devons assumer en connaissance de cause.
Faites vérifier vos installations d’assainissement autonome et Découvrez notre diagnostic Forages et puits : Préserver les eaux souterraines et agir sont les responsabilités de chacun.